À propos de ce rapport
Les entrepreneurs et les travailleurs créatifs sont un élément vital et dynamique de l’économie du Canada, qu’il s’agisse des artisans des muralistes, des tatoueurs et des illustrateurs travaillant seuls, ou des entreprises compétitives à l’échelle internationale dans les domaines des jeux vidéo, de l’animation, de la réalité virtuelle, des logiciels, du cinéma de la danse, du théâtre et des galeries d’art. Le travail de création stimule l’innovation et le transfert de connaissances dans tous les secteurs de l’économie, générant une valeur commerciale et culturelle, des revenus et des occasions d’emploi. C’est une contribution essentielle aux entreprises et aux secteurs en dehors du domaine de la création. Statistique Canada estimait que l’impact économique direct des entreprises culturelles, dont les arts visuels, les arts de la scène, la littérature et l’édition, la musique, les arts médiatiques et les industries du cinéma et de la télévision, atteignait une valeur de 53,1 milliards de dollars en 2017. Le Conference Board of Canada prévoit qu’elles contribueront 15 pour cent à la croissance du produit intérieur brut (PIB) et 8 pour cent à la croissance du marché de l’emploi entre 2017 et 2026. Cependant, les entreprises et les organismes créatifs ont été directement et durement touchés par la pandémie en 2020 et les mesures de santé publique interdisant les rassemblements et événements publics ainsi que le travail en personne non essentiel.
Au sein de ces industries culturelles, des femmes et des artistes non binaires, propriétaires d’entreprises créatives et chefs d’organismes à vocation artistique, sont représentées dans tous les secteurs et les professions artistiques, dirigeant certaines des entreprises et pratiquant des arts parmi les plus innovants et prospères. Selon l’OCDE (en anglais) la proportion des travailleurs autonomes du secteur créatif a augmenté dans le monde, causé en grande partie par la nature précaire des emplois créatifs, notamment l’augmentation des formes de travail contractuelle, l’occupation de plusieurs emplois et l’existence de soutien non institutionnel. Dans 69 pour cent des pays étudiés par l’UNESCO en 2017, la proportion de femmes travailleuses autonomes était plus importante dans les secteurs créatifs que dans les autres secteurs. Au Canada, 35 à 40 pour cent des femmes exerçant des professions créatives sont travailleuses autonomes, comparativement à 10 à 15 pour cent des femmes travailleuses autonomes en dehors des industries créatives. Il s’agit d’un groupe dont les revenus sont généralement faibles, qui connaît des fluctuations de revenus et un accès limité aux avantages sociaux, comme les congés de maladie payés.
Bien que la consommation de l’art visuel et des produits culturels soit en croissance et que de nouvelles programmations, de nouveaux médias et de nouveaux canaux de diffusion rendent le contenu plus accessible aux personnes qui possèdent une connexion internet rapide et des appareils électroniques à la maison, elle n’a pas compensé la perte totale de revenus et de marché des artistes, des organismes artistiques et des entreprises du secteur créatif pendant la pandémie; l’avenir demeure incertain pour ce secteur vital. Afin d’assurer une solide reprise économique, nous devrons trouver des façons de soutenir ce secteur et cette main-d’œuvre et de créer un avenir plus sécuritaire pour spectacles, la collaboration et les rencontres.
Lisez ce rapport pour vous aider à:
- Comprendre le secteur créatif, l’entrepreneuriat créatif et le travail créatif au Canada.
- Obtenir une analyse démographie intersectorielle de ce secteur, y compris les inégalités de rémunération et de participation et les obstacles à l’entrée et à l’avancement. Examiner les répercussions de la pandémie sur ce secteur et sur les pratiques créatives, la façon dont il s’adapte et la manière dont il adopte les technologies numériques de même que son besoin de créer un avenir plus sécuritaire pour les spectacles, la collaboration et les rencontres.